Survivant des glaces
Survivant des glaces, L'ultime défi : la traversée du Pôle Nord, éditions Pocket 2022
"Même si rien dans la vie n'est simple, pour parvenir au résultat escompté, il faut toujours creuser au fond de soi-même pour trouver les ressources nécessaires. Il faut aussi sortir de sa zone de confort, pour rendre possible l'impossible. Et le seul être capable alors de s'en rendre compte, c'est vous, et personne d'autre". Le décor est planté...
Je ne suis pas très "romans d'aventure" ou en tout cas "récits d'aventurier" mais j'ai profité d'un cadeau de la tante et de l'oncle de mon fils pour tester les récits de Mike HORN. Mike HORN grand explorateur des temps modernes qu'on retrouve beaucoup ces dernières années dans des conférences orientées développement personnel pour redonner courage et énergie aux personnes qui y assistent.
Je suis un peu revenue de ces "personnages" qui transmettent leur énergie à travers des conférences et s'orientent vers le développement personnel avec un côté guerrier. Pour moi, cela ne résonne plus comme ça aurait pu l'être avant où j'étais assez dans la guerre, le combat avec soi-même, où "il faut y aller coûte que coûte". Bref, j'étais donc un peu retissante sur l'auteur et ce que j'en ai vu (sur la partie "développement personnel" non pas sur la partie "aventurier", car franchement là, on a un mec au top du top !) et sur la notion de récit d'aventure...c'est avec cet état d'esprit que j'ai ouvert le livre mais comme "l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne", hop j'ai ouvert et lu cet ouvrage !
"Un livre devient plus qu'un moyen de voyager extraordinaire, c'est un outil formidable pour exister à travers l'autre, pour être autorisé à rêver, et donc à vivre..." (p24)
Donc il y a la partie "exploration", les contraintes climatiques, orientation, gestion de la nourriture, les aléas matériels, les petits bobos qui deviennent de gros problèmes par -30 degrés pendant 2 mois.
Et il y aussi une lecture à travers l'humain : j'ai vraiment aimé son attachement à son bateau Pangaea, la liberté que la navigation procure, cet attachement presque charnel comme un père avec son enfant et les soins qu'ils se prodiguent. Il y a aussi l'amour pour ses filles Annika et Jessica qui participent à la logistique des aventures de leur père et craignent chaque jour qu'il ne lui arrive quelque chose, et cet amour qu'il a pour elle a travers les petits messages qu'il peut leur envoyer lorsqu'il est en expédition.
"La vie n'est pas un simple calendrier dont tu coches les jours en attendant la fin, la vie ne peut se résumer à cette fatalité collective qui transforme les esprits faibles en moutons impavides et formatés....je milite même depuis des années pour que la vie de chacun soit large avant d'être longue. Une vie longue, ce n'est finalement qu'une histoire de durée, de temps qui s'évapore avec une régularité de métronome ; une vie large, c'est laisser la place aux aventures vécues, c'est laisser libre cours à nos envies les plus folles" (p 105)
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En réalité j'ai aimé le Mike HORN qui au fur et à mesure qu'il perd des kilos, qu'il avance dans l'aventure, que le froid lui mord le visage, s'ouvre un peu plus à chaque fois en tant qu'être humain et de moins en moins en tant qu'aventurier. Ou plutôt qu'il se montre en tant qu'aventurier de lui-même. Cette naissance, le sortir de la chrysalide est juste extraordinaire et donne envie de vivre des aventures à soi pour renaitre à soi même. Magique ✨✨✨
"Le temps qui passe ne modifie pas seulement la perception que l'on a, ce serait trop simple, il transforme aussi qui nous sommes et ce que nous sommes venus faire ici-bas" (p147)
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Bonjour à toi ! Merci d'avoir pris le temps de partager un commentaire sur mon blog. Je prendrai le temps de le lire comme tu as pris le temps de l'écrire. Tu vois, nous sommes vraiment dans le donner-recevoir où chacun fait sa part...Grâce à ton action, les mots continuent à vivre, résonner, voyager à l'intérieur de toi et ça se voit à l'extérieur ! MERCI d'être toi !