Le bout du premier tunnel : diagnostic définitif, programmation stomie...




Il est là, il n'est pas loin le bout du 1er tunnel avant d'arriver Grande Place des Opérations.



Le lundi, il faut se projeter sur toutes les éventualités de traitement et j’ai rendez-vous avec une infirmière stomathérapeute pour faire connaissance avec le matériel de stomie, déterminer où une poche peut être posée si je dois me faire opérer. On discute et on en vient même à poser des repères sur mon ventre au cas où…


Le dialogue, l’action, les éléments tangibles pour bases d’avancée, encore et encore…

Le soir, la situation se complique avec des douleurs diffuses au ventre et le retour des vomissements de bile, signes de trop plein. 
Nouvelle discussion avec le chirurgien qui me propose que le lendemain nous posions une Sonde Naso-Gastrique (SNG). 
Le lendemain, j’ai rendez-vous pour un PetScanner dans un hôpital voisin qui implique que j’y sois conduite en VSL (Véhicule Sanitaire Léger), d’attendre longtemps en salle d’attente, et de subir un examen qui dure environ 1h30. Sachant que je vomis presque toutes les 20 minutes, je ne me vois pas vivre ça au milieu d’un hall d’hôpital ou en voiture. Je lui demande donc si on ne peut pas la poser de suite pour que mon déplacement et examen se passent dans les meilleures conditions, et que je puisse passer une nuit plus « reposante ». Pose de la SNG le soir-même. 
Même si ce ne fût pas une partie de plaisir (pleurs et broyage de main de l'aide soignante...), je fus momentanément soulagée.

 

Mardi : PetScaner le matin, douleurs qui augmentent, on attend la commission médicale qui se réunit le soir pour savoir ce qu’on fait par la suite. 
Fin de journée, le chirurgien passe nous voir mon mari et moi pour faire le point : cancer colorectal dit « normal » qui est métastasé au foie par le charriage des cellules de l’intestin vers le foie par le sang. L’inquiétude est d’arrêter l’évolution des cellules cancéreuses sur le foie le plus rapidement possible (elles font déjà 5, 4, 3, 2 et 1 centimètres). 
Par conséquent, la décision est prise de m’opérer de l’intestin en créant une dérivation par une colostomie afin que 2 semaines après je puisse débuter les chimios et qu'on puisse contenir les cellules cancéreuses sur mon foie.
Décision est prise de m’opérer le lendemain car j’ai des signes que mon colon est saturé (vomissements malgré la SNG, douleurs abdominales et ventre distendu).

 

Mercredi : journée de douleurs diffuses, mon cerveau commence à avoir du mal à tourner rond à cause des douleurs intestinales. « L’intestin, notre deuxième cerveau », j’ai compris ce que ça voulait dire, vraiment : j'ai du mal à raisonner, je suis dans un espèce d'état comateux où mon cerveau s'embourbe.

Je regarde ma montre sans cesse et n’ai jamais tant espéré me faire opérer même si c'est pour transformer mon corps à jamais et devoir vivre avec du matériel sur moi. Finalement, on vient me chercher 2 heures plus tôt que prévu. Je n’aurais jamais cru pouvoir le dire un jour mais j’étais heureuse d’être prise en charge pour être soulagée. 

Toujours voir du positif dans ce que l’on traverse…





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