Change ta fusée d'épaule

  Ca y est, on est bel et bien en janvier avec la publication de toutes les recettes-miracles des magazines qui vous aideront dans vos bonnes résolutions ! : "ma routine bien-être", "ma routine minceur", plus subtil "mon rituel sommeil" ou plus agressif "mon protocole énergie en 3 leçons" (ouvre le magazine, je lis, je referme : ok, ça c'est fait...) Le terme de "routine" est désespérant avant même d'avoir commencé quoi que ce soit. La routine , pourquoi ? - 🙈pour créer une habitude chez un individu : comme cela téléguidé, il fait bêtement les choses sans trop se poser de questions ("si on m'a dit que ça marchait, c'est que ça doit fonctionner"). Il faut savoir que pour qu'un acte devienne une habitude, il faut le répéter durant 21 jours (la durée d'un cycle cellulaire) . Tu t'en sens capable ? - 🙉la routine pour normaliser l'individu : "suis ma recette du bonheur, tu verras on est déjà

Aujourd'hui, j'ai une pensée pour vous tous qui reprenez le chemin de l'école ou du travail, en emportant avec vous vos bonnes résolutions pour 2022. Il n'est pas encore l'heure de la reprise professionnelle pour moi et je pense à vous tous dans ma cuisine en train de préparer les goûters de la semaine. Je penserai à vous aussi quand je potasserai les 13 Mères Originelles  ou quand je lirai le calendrier lunaire pour démarrer janvier en phase, ou encore quand je serai bercée par les mots roses chamallows d'Erik Orsenna dans "La Grammaire est une douce chanson". Si tu lis ces lignes et que tu te dis "elle a de la chance, moi aussi je ferais bien ceci ou cela", réfléchis 2 minutes : si tu envies une personne en soins de suite d'un cancer de stade 4, c'est que tu as certainement des choses à changer dans ta vie ! Je fais ces choses là aujourd'hui parce que j'ai Envie (En-vie) : je te rassure j'ai aussi des trucs chiants à fai

  Aujourd'hui, je n'ai pas été sage... Aujourd'hui 5 mois après hépatectomie, cholécystectomie, rétablissement de la continuité intestinale. Après 9 mois focus sur le médical, les traitements lourds et 2 chirurgies, j'ai chaussé mes baskets et je suis partie courir. Eh oui Père Noël , j'ai fauté. J'ai couru 18 minutes, 2.5km sans arrêter et contre avis médical. Mais que veux-tu vieux barbu ? Après deux semaines psychologiquement et physiquement difficiles (parce que l'après traitement est une étape bien plus difficile que ce que j'imaginais), 9 mois à être dans un autre monde et à appliquer avec minutie les conseils médicaux, ma vraie nature de marginale et de transgression des règles est revenue au galop. L'appel du soleil, de l'air frais et de la transpiration a été le plus fort. Mais cher barbu adoré , sache que j'ai été prudente : d'ailleurs ma montre Garmin® hésitait régulièrement entre se mettre en route ou se mettre en auto-pause.

  A travers mon aventure médicale, j'ai découvert la " sororité ".  Ce terme est souvent galvaudé et réduit à la notion de "rassemblement autour de la religion ou de féminisme".  Or, la  sororité est le fait de se retrouver entre femmes, autour d'un projet individuel ou commun, tout simplement. Réduire ce terme à la religion ou à la politique est totalement contraire à l'expansion qu'il recèle. Il est la liaison entre des femmes telles les maillons d'une chaîne. Chacune est aidée dans son intériorité et le bénéfice de ce cocon féminin revient à tous (hommes ou femmes, quelque soit l'âge ou l'origine). Moi qui étais plutôt en relation avec le masculin (lutte, action), l'Univers m'a envoyé des femmes pour m'aider à traverser cette épreuve. Tout en douceur et fluidité, elles m'ont fait découvrir que l'on pouvait être 1 : être 1 dans un groupe, être 1 dans son entièreté mêlant féminin et masculin, être une unité à plusieu

Dernière chimio raccrochée du 21/11, deux jours plus tard je passe le scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) qui indiquera la suite. Pas facile de boucler la boucle : même salle d'attente, le même examen que lorsque j'ai été diagnostiquée presque 8 mois auparavant jour pour jour. Scanner passé, j'attends que le médecin radiologue m'appelle pour m'expliquer ce qui est vu à l'imagerie. Les personnes qui ont passé leurs examens avant moi sont convoquées pour leurs interprétations et elles s'en vont les unes après les autres. Je trouve le temps long et je me rassure en me disant qu'il faut déjà réussir à se repérer dans le dédale de mon anatomie pour tout répérer. Des bouts en moins, des fils et des chainettes en plus, des carottages de droite de gauche : à tous les coups en assemblant toutes les pièces du puzzle, y en a certaines qui manquent. Mon tour arrive mais là il me semble que plus rien n'avance. J'ai la sensation d'être plombée et de ne

  21 novembre 2021, débranchement de chimio, de la dernière chimio ! Je l'ai tant attendue et qu'est-ce que je ressens à ce moment là ? RIEN, NADA, KETCHI, WALOU....!!! Vraiment pas grand chose par rapport à tout ce que je m'étais imaginée.  RIEN parce qu'en fait deux jours après je dois faire le scanner de contrôle qui m'informera de la suite donnée.  NADA parce qu'en fait, n'étant pas dans l'instant où ce sera la dernière chimio, tout n'est que fantasme de ce qu'il pourrait être. Mais une fois qu'on est dans l'instant tout a évolué...ce qui fait que le fantasme n'est qu'un fantasme et n'est qu'une projection du mental... KETCHI parce que certes c'est une étape, une grosse étape passée, mais que me réserve la suite sachant que finalement tout est possible sans avoir d'alerte précédemment ? WALOU parce que la fin d'une étape lance le début d'une autre période et que celle-ci est un flou absolu physique

  Même dans les moments les plus inopportuns, même dans les moments les plus difficiles, on a toujours le choix de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Avoir conscience que nous sommes responsables de notre vision des choses est la possibilité d'être libre quelle que soit la situation que nous vivons. Nous sommes libres du choix de la consistance qu'on veut donner à notre vie. Energie haute (joie, enthousiasme), énergie basse (peur, tristesse), tu as toujours le choix. Assume ton choix ! Nous recevons ce que nous vibrons.