Change ta fusée d'épaule

  Jeudi 21 septembre 23h15, comme après chaque anesthésie générale, impossible de dormir. Ce doit être pour que j'évacue le trop plein d'émotion. Rentrée à 8h30 en clinique pour une ovariectomie totale avec aucune perspective de savoir si on allait pouvoir m'opérer en ouvrant en laparotomie ou en coelioscopie dû aux adhérences possibles des chirurgies précédentes, je me préparais à une opération de 1h à 4h et de 2 à 10 jours d'hospitalisation. Je ressors de la clinique 12h après mon entrée avec une opération en coelio et 45 minutes au bloc top chrono... C'est juste incroyable...j'y croyais un peu, mon chirurgien un peu aussi, je crois, mais à part nos croyances, on n'avait rien d'autre dans la musette à la seconde de débuter l'intervention. Dans mes croyances, j'avais la certitude que je pouvais mettre un plan d'action en place pour m'aider, c'est tout. Et voilà ce que j'ai fait : - contacter ma kiné pour les séances de kiné visc...

  9 mois que les marqueurs ACE et CA 19-9 montent et 6 mois qu'ils sont passés au-dessus de la norme. 9 mois de flux et de reflux telles les vagues de l'océan . 9 mois à traquer ce qui pourrait causer cette augmentation avec le flux des scanners, TEP Scanner, IRM, IRM hépatique, prises de sang d'à peu près tout...puis les reflux des résultats négatifs qui n'expliquent pas, soulagent momentanément mais ne libèrent pas de la charge mentale de ne pas savoir. Puis avril, un PETscanner qui claire en péri-annexielle gauche : l'ovaire a décidé de se faire flasher à la photo. CA-125 dans les normes, on reflue. On recommence les imageries et prises de sang. J'avance dans la vie, décroche un job inattendu dans un univers que je ne connaissais pas avec des diplômes que je n'ai pas et pour seules armes motivation, sincérité, envie d'apprendre et d'avancer, et pour seul don celui de l'accompagnement.  J'ai tenu 2 mois : 2 mois à cravacher du matin au soir...

  Toute épreuve de vie amène son lot de doutes, douleurs, colère, découragement, remise en question, épuisement et fait ressortir notre fragilité . Souvent connotée négativement, la fragilité est pourtant une constituante intrinsèque de la Nature Humaine . Elle est une manière unique de se relier à l'essentiel de l'existence .      La maladie, le deuil, la peur extrême... nous placent face à l'urgence de mettre les choses à plat pour déterminer ce qui est fondamental . C'est intéressant de constater qu'alors que souffle la tempête existentielle, un "néodéveloppement"  fait son apparition (cf Boris Cyrulnik ). Cette nouvelle manière d'aborder la vie propulsée par la puissance des évènements amène, semble-t-il contradictoirement, au développement de la contemplation , composante de la résilience .     La contemplation , d'après le philosophe indien Shankaracharya , "permet à l'individu au travers de l'observation, de se libérer de ses ém...

La fatigue…sujet tabou dans notre société où on recherche l’efficacité en toute circonstance pour aller plus vite, plus loin…et surtout droit dans le mur à agir ainsi !   Nombres de posts fourmillent sur les réseaux sociaux affichant une réalité douteuse faite de wondermums, - dads, femmes et hommes capables de travailler à plein temps, s’occuper d’une famille, être bénévole dans des associations, tout sourire, cuisinant healthy en batch-cooking, et vivant dans une maison impeccable…ça ferait presque rêver si ce n’était pas que l’image des réseaux sociaux… A l’inverse, il y a les anti-héros, qui affichent qu’ils sont « humains » et qu’ils peuvent être fatigués, eux… : cheveux en broussaille, maison en bordel, débit de parole au ralenti. Les clichés ont la part belle sur les réseaux… Tout est bon à prendre pour récupérer quelques follolows !   Résultat pour celui qui est fatigué et au vu des désinformations reçues, il aura soit tendance à vouloir entrer...

     Depuis janvier, je participe au cursus "Transmettre la méditation" de RESO, l'Ecole de Méditation initiée par le philosophe Fabrice Midal. Au sortir d'un stage de 5 jours sur le thème de l'apprentissage de la méditation de pleine présence, beaucoup de pensées se sont ordonnées en moi et certaines sont devenues des évidences applicables au domaine de la maladie et totalement duplicables dans le quotidien de tous. Méditer en pleine présence , c'est comme son nom l'indique "revenir à soi et à ce qu'on vit" . C'est une notion à l'opposé de l'idée reçue sur la méditation qui amènerait l'Homme dans un certain stoïcisme face aux évènements de la vie qu'il survolerait en toute quiétude. La pleine présence est la 3ème voie : - la 1ère est la voie de l'agissement à outrance et contreproductif qui nous sort de la réalité, - la seconde est la voie de l'immobilité qui nous amène à être hors de la vie et de son mouvement, -...

Milarépa est une grande figure du bouddhisme tibétain. Yogi renommé, il accède à cette stature sociale par l'expérimentation de toute une vie. Milarépa a 7 ans lorsque son père décède, les laissant lui et sa mère aux mains de cousins qui n'étaient intéressés que par les terres et la propriété dont ils allaient hérités. Milapéra et sa mère subirent les tortures et humiliations de cette partie de la famille durant de nombreuses années. Plusieurs fois, la mère de Milarépa lui demanda de les venger en les tuant tous pour les maltraitances qu'ils leur font subir. Milarépa résiste à l'idée de vengeance jusqu'à ce que sa mère le menace de se suicider s'il n'agissait pas. Il apprend alors la magie noire et, avec elle, tue plusieurs membres de sa famille. Conscient du mal qu'il a fait en se vengeant, il décide de se repentir et suit l'enseignement de grands maitres bouddhistes comme Röngtön et Marpa. Il connait des années de vie où il apprend l'austérité...

  Ca fait longtemps que je n'ai rien écrit ici.  Le dernier article était sur le paradoxe de Stockdale et lorsque je l'ai écrit, je ne savais pas que cette notion allait m'être utile quelques jours plus tard : l'optimisme pragmatique, l'ombre et la lumière d'une vie. La raison de mon absence est le retour à l'emploi. Je pensais me mettre à mon compte et j'entreprenais les démarches en ce sens jusqu'à ce que je croise la route d'une association d'accompagnement socio-professionnel pour les travailleurs indépendants. J'y ai fait un stage, leur approche m'a plu, un poste de chargé de mission se libérait sur mon secteur, j'y ai réfléchi car ça changeait mes plans puis j'ai postulé.  J'accède à un entretien non pas pour mon CV mais parce que j'ai fait un stage chez eux : s'il n'y avait eu que mon CV, je n'aurais pas passé le barrage de Pôle Emploi car mes diplômes n'étaient pas ceux attendus. Le parcours du...