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Rose et Massimo

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Rose et Massimo , Félix Radu, Fayard, juin 2023 Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de pièce de théâtre. Le style théâtral est pourtant accessible mais je pense être restée sur de vieux "classiques" poussiéreux imposés à l'école et qui ne m'ont pas convaincue de la modernité que pourrait porter en lui ce style littéraire (même le théâtre de l'absurde, plus moderne, est éloigné de la Vie). A travers le plaisir de recevoir en cadeau la pièce de théâtre de Félix Radu, je découvre l'univers littéraire de ce jeune prodige belge de 27 ans qui insuffle l'amour et le romantisme dans les studios de RTBF. Je le connaissais de ces chroniques mais alors comment écrit-il ? Comment est-ce possible d'écrire l'Amour lui, qui le déclame joignant aux mots une intonation, une mimique, une énergie...qui viennent compléter et appuyer ses propos ? Je me plonge dans la lecture pleine de curiosité.  La pièce est un huis-clos : 4 personnages font l'hi

Juste avant le bonheur

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  Juste avant le bonheur , Agnès Ledig, Pocket, 2015 Juste avant le bonheur , un titre qui a dû donner envie à Bibliovore de mettre en avant ce livre dans la partie "feel-good" de ses rayonnages, et c'est ainsi que je suis tombée dans ses filets. Ce livre est tout simplement bouleversant et je pense qu'il sera gravé à vie dans ma mémoire. La raison principale de cette affirmation vient des personnages dépeints qui laissent entrevoir toute la force de leur humanité après avoir été fracassés : une reconstruction telle la technique de réparation japonaise du kintsugi. On recolle à l'or fin les pièces cassées, donnant à la pièce de porcelaine encore plus de valeur et de beauté après qu'avant. ★☆★☆ Julie est une jeune maman célibataire qui élève son fils Ludovic dit Lulu. Elle travaille dans un supermarché sous le joug d'un patron peu scrupuleux qui abuse de son statut hiérarchique. Une vie réglée "métro-boulot-dodo" et les moments de grâce sont ceux

La Bibliothèque de Minuit

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  La Bibliothèque de Minuit , Matt Haig, Le Livre de Poche, 2022 I magine : tu trouves ta vie difficile et sans intérêt.  Imagine : déjà qu'elle est difficile et sans intérêt, tu perds ton chat, le seul être humain qui t'attendait le soir lorsque tu rentres du travail et qui t'apportait du réconfort.  A cette perte s'ajoute celle de ton emploi " parce que tu n'es pas assez souriante et que tu fais fuir les clients "... C'est ce que vit Nora, ce qu'elle vit avant d'en avoir marre de vivre et de décider de stopper sa vie en se bourrant de médocs pour atterrir dans...une bibliothèque... La Bibliothèque de Minuit . Elle y retrouve Madame Elm, la bibliothécaire de son collège. Une Madame Elm en tout point identique mais qui n'est pas Madame Elm, tout comme cette bibliothèque n'a rien d'une bibliothèque. Elle est une zone intermédiaire entre la vie et la mort, métaphore d'une vie avant minuit, d'un passage à la bibliothèque à 00:0

Explorer les coins de la boucle

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     Mardi 17 octobre 2023, 8:20 : de retour dans l'envers du décor du service oncologie. Cette fois, je ne ferai pas que passer dans le couloir pour me rendre au bureau de l'oncologue. Cette fois, je vais y stationner et attendre que les infirmières du service m'accompagnent à ma chambre et me montrent mon "trône" pour la journée.      Résultats des prélèvements d'anapathologie : ce qui était une "masse" sur mon ovaire gauche était une métastase tardive du cancer colorectal d'il y a 2 ans. Pendant 2 ans ou presque, elle était tapie bien au chaud pour éclore lorsque les produits de chimio ont quitté mon corps, élimination permettant de gagner en alcalinisation mais lui laissant le champ libre. 1 an que les marqueurs remontaient gentiment et sûrement, parallèlement à la peur de ce qui se dessinait et à l'opposé de l'espoir qui allait en s'étiolant. Le répit physique et mental aura été de courte durée. 3 mois avec 6 cycles de chimio m&#

Marraine de chimio X Bob Marley : le plan d'action

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  Jeudi 21 septembre 23h15, comme après chaque anesthésie générale, impossible de dormir. Ce doit être pour que j'évacue le trop plein d'émotion. Rentrée à 8h30 en clinique pour une ovariectomie totale avec aucune perspective de savoir si on allait pouvoir m'opérer en ouvrant en laparotomie ou en coelioscopie dû aux adhérences possibles des chirurgies précédentes, je me préparais à une opération de 1h à 4h et de 2 à 10 jours d'hospitalisation. Je ressors de la clinique 12h après mon entrée avec une opération en coelio et 45 minutes au bloc top chrono... C'est juste incroyable...j'y croyais un peu, mon chirurgien un peu aussi, je crois, mais à part nos croyances, on n'avait rien d'autre dans la musette à la seconde de débuter l'intervention. Dans mes croyances, j'avais la certitude que je pouvais mettre un plan d'action en place pour m'aider, c'est tout. Et voilà ce que j'ai fait : - contacter ma kiné pour les séances de kiné visc

Les grains de sable

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  9 mois que les marqueurs ACE et CA 19-9 montent et 6 mois qu'ils sont passés au-dessus de la norme. 9 mois de flux et de reflux telles les vagues de l'océan . 9 mois à traquer ce qui pourrait causer cette augmentation avec le flux des scanners, TEP Scanner, IRM, IRM hépatique, prises de sang d'à peu près tout...puis les reflux des résultats négatifs qui n'expliquent pas, soulagent momentanément mais ne libèrent pas de la charge mentale de ne pas savoir. Puis avril, un PETscanner qui claire en péri-annexielle gauche : l'ovaire a décidé de se faire flasher à la photo. CA-125 dans les normes, on reflue. On recommence les imageries et prises de sang. J'avance dans la vie, décroche un job inattendu dans un univers que je ne connaissais pas avec des diplômes que je n'ai pas et pour seules armes motivation, sincérité, envie d'apprendre et d'avancer, et pour seul don celui de l'accompagnement.  J'ai tenu 2 mois : 2 mois à cravacher du matin au soir

Ton super-pouvoir hérité de tes épreuves de vie : la contemplation

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  Toute épreuve de vie amène son lot de doutes, douleurs, colère, découragement, remise en question, épuisement et fait ressortir notre fragilité . Souvent connotée négativement, la fragilité est pourtant une constituante intrinsèque de la Nature Humaine . Elle est une manière unique de se relier à l'essentiel de l'existence .      La maladie, le deuil, la peur extrême... nous placent face à l'urgence de mettre les choses à plat pour déterminer ce qui est fondamental . C'est intéressant de constater qu'alors que souffle la tempête existentielle, un "néodéveloppement"  fait son apparition (cf Boris Cyrulnik ). Cette nouvelle manière d'aborder la vie propulsée par la puissance des évènements amène, semble-t-il contradictoirement, au développement de la contemplation , composante de la résilience .     La contemplation , d'après le philosophe indien Shankaracharya , "permet à l'individu au travers de l'observation, de se libérer de ses ém